Dans la majorité de ses propositions d’accompagnement, TRIGONE introduit le langage artistique afin de permettre aux professionnels d’exprimer par l’art leurs visions, là où les langages rationalistes réduisent la complexité.
En effet, l’art est intemporel, son empreinte nous relie aux civilisations passées et en fait un vecteur privilégié d’un développement durable. Porteur d’un langage universel, il autorise les créativités et les spécificités sans les enfermer dans des corporatismes. Ainsi, l’art est-il fondamental dans les processus de construction d’un service public.
Dans nos sociétés, l’artiste est celui qui fait exprimer par le corps ce qu’il y a de plus créatif chez chacun de nous. L’artiste ne s’adresse pas seulement à l’intellect et au jugement, mais également au corps dans ses dimensions multiples.
L’art permet de transformer les satisfactions immédiates en pensées créatives. Car s’il peut renvoyer parfois à l’insoutenable de la souffrance, à la peur et à la vie menacée, l’art donne toujours à penser.
Être moderne, c’est vivre et ressentir ce qui est tissé, maillé. Cela nous incite à penser les articulations complexes. Celle entre l’art, la créativité, et le travail autour de l’humain est des plus prometteuses, car elle vise à promouvoir autrement, au-delà des normes préétablies, la qualité de l’accueil et de l’accompagnement. Or, la qualité suppose d’explorer de nouvelles contrées qui nous sortent de l’immédiateté pour construire dans le présent une société d’avenir.
Le dialogue entre l’art et la créativité façonnent les langages des projets décloisonnés. En proposant l’émergence créative par l’art, nous nous situons aux fondements de la construction de politiques publiques durables, notament dans le secteur éducatif. Quand les enfants font parler les artistes, le langage sur l’enfant renaît. L’art revisite les pratiques d’observation des professionnels, défige le regard, donne de la substance à la théorie du développement de l’enfant et encourage une coéducation créative qui inclut la parentalité. Le beau valorise l’enfant et développe la confiance en soi. La liberté créative contribue au développement du sens de la démocratie.
L’art est une interaction. Il n’est ni une technique encore moins un formatage de l’esprit, mais la rencontre d’une altérité qui ouvre le champ de l’autre.
L’art élargit les modes de communication au sein des équipes et stimule la curiosité dans les apprentissages.
Les artistes associés de TRIGONE
Philippe Lafeuille est chorégraphe, directeur artistique de la Compagnie La Feuille d’Automne (Paris). Depuis 2009, il participe à de nombreux accompagnements, dont ceux redéfinissant le projet éducatif global de la toute petite enfance par l’art. Il est l’un des artistes associés du projet « La nouvelle créative de la toute petite enfance » et co-anime avec Pascal Bély des séminaires de cohésion d’équipe.
Samuel Mathieu est chorégraphe, directeur de sa compagnie (Toulouse). Il participe avec TRIGONE à la promotion de l’art chorégraphique en structure d’accueil de la toute petite enfance et co-anime avec Pascal Bély des séminaires dédiés au management des équipes et des réseaux.
Christophe Le Goff, chorégraphe (compagnie Maygetsin à Toulouse). Il est l’un des intervenants du cursus «Art, créativité et petite enfance » à Marseille et participe avec Pascal Bély à inclure la danse comme vecteur d’une relation différente entre éducateurs, enfants et familles.
Elodie Moirenc est artiste plasticienne. Elle collabore depuis 2021 au cursus «Art, créativité et petite enfance« .
Brigitte Cirla, comédienne et chanteuse. Directrice de la Compagnie « Les Voix Polyphoniques » à Marseille. Elle collabore depuis 2014 au cursus «Art, créativité et petite enfance« .
Au-delà de toutes ces collaborations, nos sources d’inspirations artistiques sont relatées sur le blog de spectateurs « Le TADORNE » animé par Pascal Bély.